BAISSE DES PRIX DE LA VIANDE BLANCHE : L’Oravio n’accepte pas les offres des éleveurs d’Oran/Réflexion Réflexion
 

BAISSE DES PRIX DE LA VIANDE BLANCHE : L’Oravio n’accepte pas les offres des éleveurs d’Oran

Medjadji Habib May 18, 2022, 3:08 pm Oran

Poussin de chair

La baisse des prix du poulet à Oran, est due à la relative abondance des poules reproductrices ,ainsi que les couveuses pleines, en plus du comportement des consommateurs dont le pouvoir d’achat a baissé et donc de la baisse de la demande de viande de poulet, ce qui se répercute sur les éleveurs de la région Ouest, qui refusent catégoriquement de s’approvisionner en poussin pour le prix de 80 Da l’unité, à cause de l’abondance du poulet de chair et de la baisse des prix de la viande blanche qui est commercialisée à 240 Da le kg dans les souks et marchés de la région d’Oran. 

Devant cette baisse des prix de la viande blanche, les éleveurs ont refusé de s’approvisionner en poussin de chair auprès de l’Oravio (Groupe avicole Ouest), ont formulé des offres commerciales d’achat et de vente auprès de la direction régionale du GAO (Groupe Avicole de l’Ouest). Des offres commerciales en hausse voire achat du poussin de chair à 95 Da l’unité et 210 Da / kg  le prix de vente du poulet, malheureusement, la direction régionale du GAO a catégoriquement refusé ces offres à cause de l’absence des moyens financiers qui perdurent ,selon la déclaration des quelques éleveurs de la région Ouest notamment ceux d’Oran, sachant bien que les  prix de la viande blanche sont en baisse au niveau de l’ensemble des souks et marchés hebdomadaires de la région Ouest, variant entre 160 et 170 Da le kg de viande blanche du poulet, chose que les éleveurs n’arrivent plus à commercialiser leurs marchandises, sont dans l’attente d’une régulation des prix de la viande blanche et demandent aussi une dérogation du ministère de l’agriculture et de l’environnement pour exporter leur marchandise vers les pays d’Afrique, sachant bien que les dérogations d'importation des intrants avicoles ont été délivrées. Cela étant, "il existe des indicateurs rassurants quant à la disponibilité des facteurs de production, notamment en ce qui concerne les poussins, sur le marché national, qui couvre 30% des besoins, le reste étant importé. D’ailleurs, le ministère vient d’annoncer  le lancement d'un programme de production de maïs dans les régions du sud du pays conformément à la feuille de route du secteur pour la période 2020-2024. Selon lui, "aucune pénurie n'est enregistrée actuellement" et les prix appliqués sont la conséquence de la spéculation. Actuellement, le coût d’un kilogramme de poulet oscille entre 170  et 210 DA pour les éleveurs de volailles, et vendre en dessous de ce prix est une perte subie par les éleveurs, comme c’est le cas aujourd’hui. Après le processus d’abattage, qui s’accompagne de nombreux facteurs qui augmentent les coûts (perte de poids du poulet, coûts d’abattage…), le coût d’un kilogramme de poulet s’élève à 240 DA, a déclaré l’éleveur Behocine Benaouda. Il faut que le prix de vente final (prix de vente au consommateur) juste par kilogramme de poulet soit de l’ordre de 360 DA au moins ,afin que l’éleveur ne soit pas lésé compte tenu des coûts élevés, notamment en ce qui concerne les aliments importés non contrôlables, en plus ,les prix des poussins qui atteignaient auparavant 220 DA, a précisé notre  même interlocuteur. Il a indiqué que le prix du maïs est passé de 2500 DA à 5400 DA le quintal, et le prix du soja est passé de 5000 DA à 8400 et 8500 DA. Le marché de la volaille stagne et selon les informations dont nous disposons : les ventes de viande blanche par de nombreux bouchers sont passées de deux quintaux par jour à moins de 50 kilogrammes, et l’activité de vente d’aliments a diminué de plus de 30 %, a-t-il ajouté. Le marché algérien a besoin de 5,5 millions à 6 millions d’éleveurs de volailles pour assurer la stabilité des prix du poulet tout au long de l’année. L’Algérie compte actuellement 4,5 millions à 5 millions d’éleveurs de volailles, un nombre proche de la quantité dont devraient disposer les éleveurs .Actuellement les prix du poulet sont à la baisse, du fait que le marché de la volaille compte environ 09 millions d’éleveurs et enregistre un excédent important par rapport aux besoins des consommateurs. Les prix des poussins sont passés de 220  à 80 Da selon le type de race, et leurs prix devraient encore baisser, a-t-il expliqué. 


May 18, 2022, 3:08 pm