SDF
Le nombre de SDF (sans domicile fixe) a sensiblement augmenté ces dernières années à travers les communes de la wilaya de Mostaganem. Des sans-abri campent dans des halls des immeubles, des stations de transport et à proximité des mosquées et des établissements publics. Quand le froid de l’hiver et les nuits glaciales tombent, commence le vrai cauchemar pour un grand nombre de SDF et de sans-abris. Ils viennent de différents horizons. Leur nourriture, ils la cherchent parfois dans les décharges publiques. Les sans-abri vivent dans une situation insoutenable. Ahmed un septuagénaire est, malgré son statut de sans-logis, abandonné par sa famille, et passe la plupart de son temps, à devant le hall d’un immeuble au centre-ville de Mostaganem et c’est là qu’il passe ses nuits. Son témoignage est glaçant. «Cela fait exactement trois ans que je suis dans cette situation.je suis malade, j’ai été forcée à quitter mon domicile familial», dit-il avec amertume ». En cette période marquée parfois par un froid glacial, de nombreux sans-abri tentent de se couvrir à l’aide de protections de fortune. On les trouve souvent devant les entrées des immeubles, étendant des bouts de cartons pour dormir. La scène est insoutenable, où la majorité des ces SDF, sont démunis de tout et n’ont même plus la force de mendier en se recroquevillant dans une position inopportune. A proximité de ces immeubles et près des mosquées, les uns comme les autres tentent de s’abriter comme ils peuvent. Le Croissant-Rouge Algérien (CRA) et les services de police, organisent tout de même en cette période hivernale, des sorties en leur proposant des repas chauds. «Parfois, ces personnes en difficulté préfèrent rester dans cette situation plutôt que d’aller au Centre pour personnes âgées», dira un bénévole du CRA. Les exemples sont légion.