Le ministre du commerce Tayeb Zitouni
Une grande campagne de contrôle des prix et des marges appliquées dans les commerces et les grandes surfaces est lancée par le ministère du commerce à travers le territoire national, par le biais de ses directions de wilaya de contrôle des prix et de la répression des fraudes.
Les légumes secs étaient particulièrement ciblés, surtout depuis que les prix se sont envolés, particulièrement les lentilles, les haricots, les pois chiches et le riz. Des visites inopinées sont effectuées par les brigades des directions de wilaya du commerce chez les commerçants, les grandes surfaces, mais aussi les grossistes et les détaillants, pour s’assurer de l’application des prix affichés par les pouvoirs publics à travers l’OAIC (office algérien interprofessionnel des céréales) qui est devenu le seul organisme habilité à importer les légumes secs. Les légumes secs passent pour des produits de première nécessité qui sont soutenus par l’Etat. Selon des agents de la wilaya de Blida, le premier constat est qu’il y a abondance de ces produits sur le marché. Une abondance confirmée par des responsables de l’OAIC qui affirment que la distribution de ces produits s’effectue de manière à ce qu’il n’y ait aucune pénurie, au centre du pays du moins. En fait, hier correspondait au dernier jour de la campagne de sensibilisation lancée depuis un peu plus de 2 semaines par le ministère du commerce sur le respect des prix et des marges sur les produits de première nécessité, de surcroît subventionnés. On se rappelle que l’OAIC rappelait, le 7 juillet dernier à travers un communiqué, les tarifs appliqués à tous les niveaux de la chaîne de distribution, du grossiste au consommateur, en passant par le détaillant et le commerçant. Une opération imposée par les prix spéculatifs qu’avaient connus des produits comme les lentilles, les haricots, les pois chiches et le riz, accompagnée par une campagne de sensibilisation des services du commerce et de la répression des fraudes. Cette hausse, tellement importante et inexpliquée, avait même interpellé le président de la République qui y avait vu « une nouvelle tentative de forces occultes de déstabiliser le pays, alors que la saison ne se prête guère à la consommation de ces produits ». En effet, en l’espace de quelques jours, les prix de ces denrées de base dans le régime alimentaire des familles algériennes s’étaient envolés. Les lentilles standard se vendaient à 440 DA/kg (480 DA/kg dans certaines régions) alors qu’elles ne dépassaient pas 300 DA/kg au mois de juillet dernier ; les lentilles rouges affichaient 300 DA/kg, les haricots blancs avaient atteint 350 DA/kg, les pois chiches 420 DA/kg, alors que le riz est passé de 150 DA/kg à 300 DA/kg.