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C’est en ce 11 décembre 2023, que le scandale de la CAF a été étalé sur scène et sur fil de son calendrier. Ses lauréats ont été décernés sous les applaudissements d’une assistance qui a parfaitement joué le jeu de cette instance africaine de football, qui a révélé par son panel composé de la Commission technique de la CAF, de professionnels des médias des associations membres, d’entraîneurs en chef et de capitaines des associations membres et des clubs impliqués dans les phases de groupe des compétitions interclubs.
En effet, Walid Sadi, le président de la Fédération algérienne de football a décliné l’invitation et a informé la Confédération africaine de football de son absence à la cérémonie de remise du Ballon d’Or africain, soulignant qu’aucun «Algérien ne sera présent à cette événement, par solidarité avec Riyad Mahrez». Dans un geste qui a suscité des réactions passionnées, Sadi dénonce les agissements douteux de Fouzi Lekjaa, président de la Confédération Africaine de Football (CAF), et se dresse contre l’injustice qui règne dans le football continental. Cette saga, digne d’un thriller sportif, secoue les fondements du football africain et met en lumière les enjeux de pouvoir qui se jouent en coulisses. «’L’Algérie a décidé donc de prendre une position ferme face à la Confédération Africaine de Football à la suite du scandale entourant l’exclusion de Mahrez et de l’USM Alger de la course pour les titres de meilleur joueur et meilleur club. Cette protestation s’est concrétisée par le boycott de la cérémonie des CAF Awards 2023, un geste fort de solidarité envers le capitaine des Verts»’, avait rapporté ce dimanche notre confrère «foot Algerie»’. L’invitation osée de la CAF lancée en direction de Riyad Mahrez, lequel n’a donné aucune suite, tout comme par le président de la Fédération Algérienne de Football, Walid Sadi, et l’ancien entraîneur de l’USM Alger, Abdelhak Benchikha, classé parmi les trois meilleurs techniciens de l’année par la CAF, a décidé de lui aussi de boycotter la cérémonie annuelle des « CAF Awards », prévue à Marrakech, exprimant ainsi son soutien à Mahrez et son mécontentement envers l’instance sportive africaine, non seulement une réaction à l’exclusion de Mahrez, mais également une protestation contre l’exclusion de l’USMA et de son joueur Zineddine Belaïd. «Ce refus collectif de participer à la cérémonie, démontre une unité sans faille en soutien à Riyad Mahrez et en réponse aux décisions jugées inéquitables de la CAF». Pour ces choix, visiblement, toutes les dispositions ont été prises par ces instances pour que la CAN-2023, récompense ceux qui sont affiliés à leur lobby. Le football et l’Afrique, c’est une histoire vieille de plus d’un siècle, marquée par la colonisation puis par les luttes d’indépendance, et aujourd’hui par la fragilité d’une CAF que gère la FIFA. Ses problèmes qualifiés de chroniques posent la question des liens de l’Afrique avec le monde occidental, au point qu’on évoque un nouveau scandale, un produit qui habille cette institution africaine de football, et qui risque de devenir un mal profond qui ferait éloigner dans le futur le football africain de ses objectifs. Le journal Afrik Foot n’avait-il pas écrit dans son édition du 22 août 2022 « Il est malheureux de constater que le football africain est devenu plus que jamais sous la tutelle de la FIFA qui a réussi, tout au long des dernières années, à placer ses hommes dans la CAF» ? Riyad a gagné plus de trophées que d’autres. Auteur de 17 buts et 18 passes en 2023, Riyad Mahrez a non seulement gagné plus de trophées que tous les autres joueurs nominés, rapportent les médias nationaux, et rappelle qu’il reste invaincu avec l’Algérie. Le bilan des autres nominés n’est pas extraordinaire, Mohamed Salah a marqué 27 buts et offert 17 passes sans gagner le moindre trophée ni resté invaincu en sélection. La présence d’Achraf Hakimi n’est là que pour témoigner de l’exploit du Maroc à la coupe du Monde 2022 et nullement en rapport avec l’année 2023.