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La période de l'Aïd El-Fitr est traditionnellement marquée par une ruée dans les magasins de prêt-à-porter, malgré les prix élevés qui suscitent des inquiétudes parmi les familles. Après le jeûne du Ramadan et les dépenses apparentées, cette fête est attendue avec enthousiasme, mais aussi avec appréhension financière. Les parents, souhaitant perpétuer les traditions et ravir leurs enfants, se lancent dans une quête effrénée de vêtements à des prix abordables. Cependant, les échos révèlent une réalité déconcertante : les prix élevés des vêtements pour enfants pendant cette période, pèsent lourdement sur les budgets familiaux. Cette course aux achats commence souvent dès le début du Ramadan, mais s'intensifie dans les derniers jours du mois. Les pères de famille sont contraints à des sacrifices financiers considérables pour répondre aux attentes traditionnelles et, offrir des tenues neuves à leurs enfants. Les adultes ne sont pas en reste, cherchant également à célébrer l'Aïd avec éclat. Ainsi, les magasins de prêt-à-porter sont pris d'assaut, offrant aux importateurs et aux commerçants l'occasion de réaliser des bénéfices substantiels. Pour enquêter sur cette situation, nous avons parcouru différents espaces commerciaux. Les magasins débordent de clients, particulièrement après le Ftour. Les marchés informels attirent également de nombreux acheteurs à la recherche d'articles à des prix plus abordables. Certains commerçants se frottent les mains, préjugeant pratiquer des réductions pouvant aller jusqu'à 30 % sur une variété d'articles, majoritairement importés de pays comme la Turquie, la Chine et d'autres nations européennes du sud. Malgré cette diversité de choix, de nombreux clients jugent les prix excessifs par rapport à la qualité des produits. Certains commerçants affirment ne pas réduire leurs prix pour l'Aïd, appliquant leurs marges bénéficiaires habituelles. Ils préfèrent importer des vêtements étrangers, arguant de la mauvaise qualité des produits locaux. Les réactions des consommateurs sont unanimes : les prix sont trop élevés, aggravant les dépenses déjà importantes engagées pendant le Ramadan. Une mère de famille a confié allouer un budget d'environ 50 000 DA pour l'Aïd, pour une fratrie de 3 ou 4 enfants. Malgré les efforts des parents pour perpétuer les traditions et faire plaisir à leurs proches, les prix élevés des vêtements neufs pèsent lourdement sur les budgets déjà serrés. Cette réalité pousse bon nombre de consommateurs à se tourner vers des alternatives plus abordables, comme les marchés informels, pour répondre aux besoins