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L’enfer absolu sur terre existe, oui. Il est à Ghaza. Cruellement imposé à des femmes et des enfants innocents. Leur seul tort est d’être Palestiniens, et d’être nés à Ghaza. Tacitement, perfidement, les dirigeants occidentaux leur en font reproche. Ils résistent pacifiquement en s’évertuant tout simplement à vivre, et en refusant leur déportation forcée vers le désert du Sinaï.
Ainsi donc, l’armée d’occupation israélienne poursuit-elle sa destruction systématique du territoire palestinien. Les civils reçoivent des ordres d’évacuation sans plus savoir où aller. Et ne trouvent plus de quoi se nourrir. La mort, tantôt lente et tantôt rapide, les guette à tout moment, et partout où qu’ils aillent, même dans les locaux placés sous protection internationale de l’ONU. Quant aux hôpitaux et centres de soins, il n’y en a tout simplement plus. Tous ont été cruellement réduits en poussière et en cendre. Benyamin Netanyahou poursuit sa sale et sadique guerre à Gaza. L’armée d’occupation israélienne a ordonné une nouvelle évacuation de secteurs des gouvernorats de Khan Younès et de Rafah, où des centaines de milliers de Palestiniens ont déjà dû fuir les combats il y a plusieurs semaines. Des témoins ont raconté que de nombreux habitants avaient quitté ces secteurs et que des déplacés de l’est de Khan Younès, parmi lesquels des enfants et des personnes âgées, dormaient dans la rue à même le sol. Selon l’Agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa), cet ordre d’évacuation concerne 250 000 personnes. « Nous nous attendons à ce que ces chiffres s’accroissent, a fait savoir Louise Wateridge, porte-parole de l’Unrwa. C’est un autre coup dévastateur porté à l’action humanitaire ici. » Les bombardements ont recommencé de façon massive hier-matin. À Khan Younès et Rafah (sud de la bande de Gaza), huit personnes sont mortes et plus d’une trentaine ont été blessées. Dans la ville de Gaza, des combats ont lieu, notamment dans le quartier de Choujaïya. « Nous avons entendu les Israéliens parler d’une baisse significative de leurs opérations dans la bande de Gaza. Cela reste à voir », a commenté le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken. Lundi, des dizaines de prisonniers palestiniens, dont le directeur de l’hôpital Al-Shifa de Gaza ville, Mohammed Abou Salmiya, ont été libérés par Israël et transférés vers des hôpitaux de Gaza, selon une source médicale. À l’hôpital Nasser de Khan Younès, le docteur Abou Salmiya a révélé avoir été soumis « à de sévères tortures » pendant ses sept mois de détention. Nous en avions rendu compte dans un article spécifique. L’ensemble de la population de la bande de Gaza est menacée de famine et souffre d’une grave insécurité alimentaire, selon la déclaration alarmante publiée par le cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire.