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Lors de la session préparatoire de la TICAD à Tokyo, parrainée par le Japon, le Maroc a une nouvelle fois tenté de s'opposer à la présence d'une délégation officielle sahraouie. Les représentants marocains ont réagi violemment contre la délégation sahraouie, ce qui a entraîné une bagarre et semé le chaos, portant atteinte à l'image du Maroc. Cette présence coïncide avec les récentes déclarations de l’ambassadeur sahraoui en Algérie, Abdelkader Taleb Omar, qui a réaffirmé la détermination de son peuple à récupérer ses territoires occupés, tout en critiquant le soutien de la France au plan d’autonomie marocain. Ce qu’il s’est passé à Tokyo.
L’ambassadeur de la RASD auprès de l’Union Africaine, Lamine Baali, a été agressé par des membres de la délégation marocaine au sommet du Ticad à Tokyo. Un marocain s’est jeté sur lui dans la salle des réunions. Tout a été filmé. Une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux montre l'ex-ambassadeur du Maroc à Addis-Abeba, Mohamed Arrouchi, agressant l'ambassadeur sahraoui, suscitant de vives réactions et des protestations.
Furieux de la présence sahraouie, les délégués marocains ont tenté de retirer la pancarte de l'ambassadeur de la RASD par la force, provoquant l'indignation des autres participants. L'ambassadeur du Japon, co-président de la TICAD, a exprimé son mécontentement face à cette violence, rappelant que les différends politiques ne se réglaient pas par des actes de force. Après l'expulsion du diplomate marocain responsable de l'agression, les travaux ont pu reprendre dans le calme.
Il ne s’agit pas du premier incident du genre. Depuis des années, le Maroc tente d’empêcher la participation de la RASD dans les réunions de la TICAD. Malgré les tentatives du Makhzen d'empêcher la participation de la République Arabe Sahraouie Démocratique (RASD) à cette réunion, la délégation sahraouie a finalement pu y assister grâce au soutien des pays alliés et de la Commission de l'Union africaine, qui a insisté sur le respect des règles de l'organisation panafricaine.
Cet incident diplomatique souligne les tensions persistantes autour de la question du Sahara Occidental. La violence et l'agitation causées par les représentants marocains à la TICAD montrent que la diplomatie marocaine est à bout de nerf, à défaut des moyens diplomatiques elle recourt à la force.