Banque des BRICS : l’Algérie valide son ticket d’entrée

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 L’adhésion de l’Algérie à la grande banque des Brics vient d’être officiellement validée, selon la présidente en exercice de cette importante institution financière multilatérale, Dilma Rousseff, citée par l’agence Reuters. «Nous avons un processus pour autoriser de nouveaux membres à la banque, et l’Algérie a été autorisée à devenir membre», a ainsi précisé Rousseff, en marge des travaux de la neuvième réunion annuelle de l’institution qui se sont achevés hier au Cap (Afrique du Sud). L’Algérie, qui s’est fixé depuis un an, comme nouvelle option stratégique, une accession en tant que membre à part entière à cette grande banque des pays émergents, après l’ajournement de son adhésion au groupe des Brics (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud), voit ainsi aboutir sa démarche, l’enjeu pour le pays étant surtout de fortifier ses positions à l’international, tout en boostant son attractivité pour l’investissement. Créée en 2015 par les cinq pays membres du groupe des Brics, qui en sont les principaux actionnaires, cette institution financière multilatérale au capital social colossal de 100 milliards de dollars, avait accueilli ces trois dernières années quatre nouveaux membres, en l’occurrence le Bangladesh, les Émirats arabes unis et l’Égypte, ainsi que l’Uruguay en tant que membre potentiel. Basée au cœur de la mégapole économique chinoise Shanghai, la banque des Brics, dénommée officiellement New Development Bank (NDB) – nouvelle banque de développement – est considérée comme la première banque des économies émergentes et a pour but, selon ses propres statuts, de mobiliser des ressources pour des projets d’infrastructures et de développement durable dans les marchés émergents et les pays en développement. La NDB décline ainsi une stratégie générale pour 2022-2026, visant à «accroître le financement du développement pour un avenir durable» et devenir un fournisseur de premier plan de solutions pour les infrastructures en faveur des économies émergentes et des pays en développement. En juillet 2023, lors de sa visite d’Etat en Chine, Abdelmadjid Tebboune, faut-il le rappeler, avait lui-même annoncé officiellement l’introduction par l’Algérie d’une procédure d’adhésion à la nouvelle banque de développement des Brics en tant qu’actionnaire, avec une première contribution de l’ordre d’un milliard et demi de dollars. Le chef de l’Etat mettait en avant en ce sens l’accès à de «nouvelles perspectives économiques» pour le pays, tout en rappelant l’enjeu d’œuvrer en faveur d’un monde multipolaire et plus juste, avec des institutions financières internationales qui servent davantage et plus équitablement les intérêts des pays pauvres et des économies émergentes.