SECURITÉ ET STABILITÉ DU PAYS : L’ANP prête à faire face à toute attaque externe

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 L’Armée nationale populaire (ANP) se prépare et doit se préparer à faire face aux défis et menaces qui se profilent à ses frontières, particulièrement dans la sous-région du Sahel, plus globalement aux frontières où les mutations géostratégiques ont davantage augmenté les risques sécuritaires, que confirment d’ailleurs la recrudescence des attaques, notamment au Mali où la situation sécuritaire a connu des développements inquiétants.

En effet, le général d’armée Saïd Chanegriha, chef d’état-major de l’ANP, a rappelé dans son allocution, lors de sa visite dans la 1ère région militaire, où il avait tenu un discours, certes serein, la disposition des unités de l’ANP à faire face à toute éventualité d’attaque externe, mais aussi la disposition des unités de l’armée nationale à assumer ses missions constitutionnelles de protection du territoire et de surveillance des frontières terrestres. En effet, l’étendue de cette frontière et la vulnérabilité des pays voisins avec lesquels elle est partagée avaient investi l’ANP d’une mission, depuis 2012, de protection accrue de la frontière en raison des crises et conflits provoqués par les interventions étrangères dans ces pays qui ont conduit à des guerres civiles. Cela se confirme, à l’heure d’aujourd’hui, avec la complexification de la crise au Soudan ou encore, plus gravement, la détérioration de la situation politique et la menace sécuritaire en Libye. Les développements dangereux que connait le nord du Mali avec le risque d’une escalade avec les groupes rebelles du nord, mais aussi l’attaque terroriste contre l’aéroport militaire de Bamako constituent, à n’en plus douter, pour l’Algérie, un sérieux défi appelant à prendre les mesures sécuritaires pour se prémunir. C’est en substance, le discours qu’a tenu hier, le chef d’état-major de l’ANP, en vidéo conférence devant les unités et les régions, sonnant l’alerte pour maintenir un niveau élevé de disponibilité opérationnelle pour toute les éventualités étant donné le poids, peut-on deviner, des menaces à nos frontières. «En effet, les mutations accélérées qui s’opèrent dans la sous-région et aux abords de nos frontières nationales, nous appellent à redoubler de vigilance, à faire preuve davantage de prudence et à consolider les dispositifs de surveillance, tout en veillant à apporter les améliorations et les ajustements appropriés à ce qui a été accompli jusqu’à présent, a souligné le patron de l’ANP le général d’armée, Saïd Chanegriha, et ce, en droite ligne avec les objectifs tracés pour cette nouvelle année, que ce soit en termes de préparation au combat des personnels et des unités, du rehaussement de la disponibilité du Corps de batailles de l’Armée Nationale Populaire, ou encore en termes de sécurisation de nos frontières, de lutte contre les réseaux de narcotrafiquants, d’immigration clandestine et de criminalité organisée sous toutes ses formes». Parce que le défi ne se limite pas à la lutte contre les groupes terroristes, mais aussi contre les autres fléaux qui représentent, entre autres, les principales ressources de financement des groupes extrémistes.