REUNION DU GOUVERNEMENT : Les écoles privées sous la loupe

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Face à un essor incontrôlé des écoles privées, le gouvernement a amorcé, une dynamique de régulation et d’encadrement. L’enjeu est double : garantir la qualité pédagogique tout en préservant l’équité d’accès à l’éducation, sans négliger les défis économiques et sociaux qui caractérisent ce secteur.

Dans ce contexte, le gouvernement a examiné un projet de décret exécutif lors d’une réunion présidée par le Premier ministre, Nadir Larbaoui. Ce projet vise à renforcer l’encadrement des écoles privées en établissant un cadre réglementaire solide régissant les conditions d’agrément, de fonctionnement et de contrôle de ces établissements. Dans un pays où l’école privée est perçue comme un vecteur de mobilité sociale, cette initiative répond à une demande croissante pour des alternatives à l’enseignement public, souvent critiqué pour des problèmes de surpopulation dans les classes, de manque de ressources pédagogiques et de suivi personnalisé. En régulant ce secteur, le gouvernement espère non seulement améliorer la qualité de l’éducation, mais aussi assurer un accès équitable pour tous les élèves. La nécessité d’un cadre réglementaire pour les écoles privées devient de ce fait plus pressante, en raison des dérives qui ont émergé avec leur essor. En effet, des problèmes notables ont été signalés concernant la nature des programmes, parfois non conformes à la réglementation en vigueur, les conditions de travail des enseignants, ou encore la transparence de la gestion. Dans ce contexte, le projet de décret actuellement en cours d’examen marque une étape charnière vers une régulation visant à répondre aux attentes des familles à la recherche d’une éducation de qualité pour leurs enfants, tout en s’alignant sur les impératifs de l’État, qui souhaite garantir l’égalité des chances. Ainsi, les établissements privés seront désormais tenus de respecter les mêmes programmes et objectifs pédagogiques que ceux des écoles publiques, une mesure essentielle pour réduire les disparités et assurer un accès équitable à l’éducation. Bien que ce texte aborde les aspects essentiels du processus d’encadrement de ces établissements qui poussent comme des champignons un peu partout sur le territoire national, il ne traite pas la question délicate des tarifs appliqués. En effet, les frais de scolarité dans les écoles privées peuvent s’avérer prohibitifs pour de nombreuses familles, alimentant un système à deux vitesses où seuls les plus aisés peuvent offrir à leurs enfants des conditions d’apprentissage optimales.