Entre les lignes : Belkhadem, un discret retour en politique

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Le retour d'Abdelaziz Belkhadem sur la scène politique a suscité diverses interprétations. Certains pensent qu'il pourrait diriger le prochain gouvernement, d'autres qu'il assumera la présidence de l'Assemblée nationale, tandis que d'autres encore envisagent sa participation au nouveau staff gouvernemental, peut-être dans un ministère de souveraineté.

Abdelaziz Belkhadem a été écarté de ses responsabilités politiques sous le défunt président Abdelaziz Bouteflika, ce qui l'a éloigné de la scène politique pendant des années. Cependant, son retour s'est fait à travers une déclaration sur la question palestinienne sur une chaîne nationale, où il a fermement condamné le massacre inhumain du peuple palestinien, notamment des habitants de Gaza, par l'entité sioniste. Il a salué la position ferme de l'Algérie en faveur de la cause palestinienne, soulignant que la résistance perdurera et que les générations se succéderont jusqu'à la victoire.

Sous les feux de la rampe lors des dernières élections présidentielles, il a assisté à la cérémonie de prestation de serment du Président Abdelmadjid Tebboune après son second mandat, se trouvant dans les premiers rangs. Cette apparition a suscité la curiosité, certains spécialistes l'analysant comme une réponse à l'appel du Président Tebboune à un dialogue national sérieux incluant tous les acteurs de la société et de la classe politique. Ils notent que Belkhadem pourrait être la personne adéquate pour mener ce dialogue, grâce à sa compatibilité avec les courants nationaux, démocratiques et islamistes, ainsi qu'à son soutien à divers segments de la société.

Belkhadem possède une grande expérience et expertise dans la vie politique et étatique. Il a occupé des postes clés, comme celui de président de l'Assemblée populaire nationale en périodes difficiles, et a été secrétaire général du FLN. Il a également supervisé l'initiative de réconciliation nationale et d'amnistie à Mostaganem le 17 mars 2005.

Belkhadem jouit d'une bonne réputation sur le plan arabe et islamique, notamment auprès de pays comme l'Iran. Après plusieurs années de mise en veille, alors que l'État cherche à organiser un dialogue national visant à réformer et à mettre de l'ordre, il pourrait être l'une des personnalités conduisant ce dialogue.

Ce dialogue doit être mené par une équipe qualifiée et avisée, capable de recueillir opinions, suggestions et points de vue, et de les formuler dans une déclaration qui complète le Manifeste du 1er novembre et la déclaration de la Congrès de la Soummam, mais dans un style moderne, en phase avec les aspirations de la génération actuelle.