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La question du Sahara occidental, l’une des dernières grandes luttes pour la décolonisation, vient de franchir une étape déterminante au sein de l’Assemblée générale des Nations unies. En adoptant, sans objection du Maroc ni de ses alliés, une résolution réaffirmant le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination, la 4e commission de l’ONU a porté un coup symbolique mais significatif à la position marocaine. Cet événement marque un désaveu cinglant pour la diplomatie marocaine, régulièrement critiquée pour son approche incohérente et ses tentatives de freiner la reconnaissance des droits du peuple sahraoui.
Le fait que le Maroc, habituellement prompt à s’opposer à toute reconnaissance des droits du peuple sahraoui, n’ait pas émis d’objection lors de l’adoption de cette résolution est révélateur. Le contraste est frappant : d’un côté, Rabat mène une intense campagne contre les pays, tels que l'Algérie, qui défendent ouvertement l’autodétermination du Sahara occidental, et de l’autre, il reste silencieux lorsque l'Assemblée générale adopte une résolution qui consacre précisément ce droit.
Cette ambivalence démontre les limites de la diplomatie marocaine sur la scène internationale, mise à l’épreuve par des décisions de plus en plus en faveur de la cause sahraouie. La récente décision de la Cour de justice de l’Union européenne reconnaissant également le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination a d’ailleurs conforté cette tendance, jetant les bases d’une nouvelle dynamique pour la lutte sahraouie.
L’adoption par consensus de cette résolution, soutenue par l’ensemble des membres des Nations unies, y compris les pays alliés du Maroc, représente une avancée majeure. Ce texte consacre le principe fondamental du droit inaliénable des peuples à disposer d’eux-mêmes, conformément aux principes de la Charte des Nations unies et à la célèbre résolution 1514 de 1960, sur l'octroi de l'indépendance aux pays sous domination coloniale. La communauté internationale, par cette action, réaffirme clairement sa responsabilité envers le peuple du Sahara occidental.
Le message envoyé au Maroc est clair : la communauté internationale ne saurait ignorer indéfiniment les aspirations du peuple sahraoui. L’adoption répétée de cette résolution, malgré les efforts déployés par Rabat pour freiner ce processus, témoigne de l’isolement grandissant du Maroc sur la scène internationale concernant cette question.
En définitive, ce désaveu infligé au Maroc ne fait que confirmer une chose : le peuple sahraoui est plus proche que jamais de voir ses droits pleinement reconnus sur la scène mondiale. La route est encore longue, mais chaque résolution, chaque décision de justice en faveur du Sahara occidental rapproche un peu plus ce peuple de son objectif ultime : l’indépendance.